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Tunga à Sababuw
La contemporanéité de la présence africaine à Redenção
Ce livre représente une réunion avec la trajectoire des Africains au Brésil, à partir de quelques enregistrements photographiques qui traitent de cette expérience vécue à différents moments de l’histoire locale, plus particulièrement dans la ville de Redenção, au Ceará, et ses environs.
Sujets dont l’héritage constitue une part importante de la formation sociale de ce territoire, malgré les discours de déni de leur présence et de leur rôle.
Synopsis du livre
Tunga à Sababuw: La contemporanéité de la présence africaine à Redenção
Dans le présent travail, la chercheuse, photographe et réalisatrice de documentaires Karine Garcez nous offre une excellente occasion d’élargir notre perception et d’appréhender le sujet de la migration comme quelque chose de dynamique, multiforme, montrant même la permanence de ces événements, qui va au-delà de la simple répétition. les déplacements géographiques effectués par certains groupes humains.
Nous invitant à réfléchir sur le phénomène de la migration à partir de l’expérience des sujets africains et de leurs descendants, en tenant compte des différents moments où ce type d’événement s’est produit sur l’axe transcontinental Afrique-Brésil, et dont l’avènement de la traite des esclaves à différents points des Amériques à l’époque coloniale est un marqueur incontournable.
Biographie
Karine Garcez
Photographe documentariste engagée dans la lutte internationaliste pour la justice sociale, elle a travaillé dans des camps de réfugiés au Moyen-orient. Elle a photographié mais aussi a monté la campagne Enfance réfugiée pour une levée de fonds destinés aux enfants expatriés. Étudiante en Relations Internationales, elle représente au Brésil l’ONG hollandaise d’aide humanitaire Al-Wafaa Campaign et conférencière du Projet Muslimah qui explique les fondements de l’Islam dans les écoles visant à promouvoir la tolérance réligieuse et le droit à la liberté du choix croyance. Elle est également coodonatrice du Comité Islamique de la Solidarité – CIS (Ceará) et l’auteure du livre Enfance Refugiée – Portrait d’un conflit.
Revoir
Wagner Ribeiro – Photojournaliste, professeur d'université
Photographier est un chemain à double sens. En même temps que le monde se révèle, le photographe révèle également une facette de l’être-au-monde lui-même. Eh bien, dans les pages à suivre, les lecteurs trouveront un chirurgien se dévoilant pour comprendre l’Autre et le Brésil. Mais quels sont ces mondes que Karine Garcêz, avec de très beaux instruments, met à notre disposition à travers un chaudron sémiotique de photographies , de textes et de dessins?
Karine raconte l’histoire d’êtres humains réduits en esclavage, amenés d’Afrique au Brésil, particulierement au Ceará, au centre de l’œuvre. Comme tout excellent réalisateur de documentaires, l’auteur nous présente également quelques descendants vivants de personnages historiques, afin que nous puissions comprendre le déroulement des faits dans un contexte social plus large et plus précis.
Telle une fée enchanteresse, l’auteur nous met devant le miroir, et nous voilà … hypnotisés par son propre reflet. Dans chaque scénario historique ou actuel, dans chaque regard de joie, de douleur ou de mélancolie, dans chaque sourire, dans chaque pli des visages afro-descendants représentés sur les photographies de Karine Garcêz, on voit les signes de la diaspora africaine dans notre pays. Alliant la puissance de l’art à la rigueur de la recherche, l’auteur ouvre ce que nous essayons depuis des siècles de cacher dans l’abîme de la conscience: chaque Brésilien porte l’exil dans son âme; sinon par lui-même, certainement par responsabilité historique. Profitez du voyage de Tunga à Sababuw: la présence africaine contemporaine à Redenção.
Cilene Victor - Journaliste humanitaire, chercheuse et professeur au programme de troisième cycle en communication de l'Université méthodiste de São Paulo et étudiant de premier cycle à la Faculté de communication Paulus
Tunga à sababuw: La contemporanéité de la présence africaine à Redenção, par Karine Garcez, chercheuse et l’une des photographes humanitaires les plus importantes et respectées de sa génération, est capable d’aborder avec légèreté et sensibilité un thème complexe et dense, sans renoncer une enquête approfondie, capable d’observer de manière unique ce qui relie le passé, le présent et le futur.
Le résultat est un beau livre de photographie, d’art, d’histoire et de relations internationales, mais surtout un document précieux et intense sur la diaspora africaine au Brésil à travers le prisme de l’humanitarisme.
Le récit humanitaire adopté par Garcez, lorsqu’il représente de jeunes Africains de pays lusophones, des étudiants à Unilab – Université d’intégration de la lusophonie afro-brésilienne, à Redenção, Ceará, sonne comme un sauvetage et un toast à l’humanisme en période de choléra. La sensibilité l’emporte sur la barbarie! J’emprunte à Adorno et Horkheimer une inquiétude pour définir la richesse de cette œuvre de Karine Garcez. L’enjeu n’est pas la préservation du passé, mais notre engagement moral et notre désir de sauver les espoirs du passé.
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Un poème de Jansen Viana - Poète noir du Ceará
L’esclavage est le fruit
De l’argent de certains
Et la méchanceté de beaucoup
Ressorts de la rédemption
Manque d’argent
Et la gentillesse de quelques-uns
Nous conquérons la liberté
Par combat
Ils n’ont pas rendu justice
Aux abolitionnistes
Reconnaissance
Nous les rachetons
Nous sommes libres
Nous avons toujours été
Mais ceux qui aiment l’argent
Ils restent esclaves
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